M'as-tu vu ? [PV Tanguy]

Pili pili, pili pili, PILI PILII
Kaitlin approcha sa main du réveil, et l’éteint d'un geste rageur. Elle n'avait pas bien dormi du tout cette nuit, et se lever à 8 heures avait le don de lui déplaire tout particulièrement. Elle se frotta les yeux, se leva, et aéra la chambre. Dehors, il faisait tout juste jour, l'hiver approchait à grand pas, et les températures le confirmait. Un coup de vent la fit frissonner.
Elle se dirigea vers sa salle de bain, et entra sous la douche. Elle y resta ... longtemps. Par rapport à d'habitude : pour se réchauffer avant de sortir, elle avait décidé de passer un max de temps sous l'eau chaude. Mais bientôt il fallut sortir, si elle ne voulait pas se retrouver avec de l'eau froide le soir, il fallait qu'elle limite sa consommation, et pour une femme c'est jamais simple é-è
Après encore 20 minutes (seulement ?), Kate était prête : coiffée, habillée, et re-coiffée. Elle descendit les escaliers de la maison des Blackbird où elle logeait, ôta son blouson du porte-manteau, l'enfila, prit une grande bouffée d'air et sortit.
Elle s'attendait à un vent bien plus froid, mais aujourd'hui, la météo semblait plus clémente. Kaitlin ne savait pas vraiment quoi faire alors elle se dirigea, presque instinctivement vers la prairie, sans savoir si les équidés étaient déjà sortis ou non. De loin, elle observa les chevaux, et un attira particulièrement son attention. D'un joli bai foncé, une liste descendait le long de son chanfrein. Il semblait plutôt calme et d'un bon fond.
- Tiens, il est nouveau celui-là ?
Kate s’emmitoufla encore un peu dans son manteau, et s'approcha des prés. L'équidé était dans un des prés réservés au entiers, la jeune femme en conclut donc qui s'agissait d'un des quelques étalons du ranch.
- Mince, Tina m'a dit qu'ils attendaient un nouvel étalon, comment s'appelle-t-il déjà ? Tanguy, non ?
A présent, elle était arrivée à la barrière, et contemplait les équidés qui étaient de l'autre coté. Elle mit la main dans la poche de son blouson, sortit un des bonbons au miel qu'elle avait toujours sur elle, et le tendit vers l'étalon.
- Salut mon grand ! Comment tu va ?

Comme à son habitude Tanguy paradait, toujours avec des allures aériennes, et très fier de lui, il n'en restait pas pour autant un gentil étalon, bien plus gentil que la moyenne.
Sur sa tête fine est légèrement creusée, se dessinait une liste blanche, un tête parfaitement typée et racée, un selle français un vrai de vrai, avec élégance et puissance réunies.
Il trottait fièrement, encolure bien en place, formant un arrondie parfait, les oreilles aux aguets, à l'affût du moindres bruits, du moindres pas. Il galopait bien équilibré et dans un bon train quand il s'aperçu que quelqu'un était près des barrières. Il s'en approcha, d'un trot élégant et décidé.
Il s'arrêta les naseaux à ras de la barrière, et la longea jusqu'à la jeune femme qui lui tendait une friandise. il la prit délicatement et la machouilla avant de l'engloutir.

L'étalon bai trotta jusqu'à arriver à la hauteur de la main de Kaitlin, attrapa la friandise de ses lèvres, la croqua un peu et la ... goba.
- Eh ben dis-donc, tu m'as l'air d'être un sacré gourmand ! dit-elle à l'équidé.
Elle en prit un aussi, qu'elle fourra dans sa bouche. Miam ! C'est vrai que c'est rudement bon ces petites choses là ! La jeune femme tendit sa main vers les naseaux de l'étalon, et lui caressa le museau délicatement. Elles savait que c'était une partie fragile chez les chevaux, alors faisait trèèès attention. Elle non plus n'aurait pas envie qu'on lui casse le nez ! Puis, doucement, elle lui caressa le chanfrein, passant sa main le long de sa liste.
Puis, elle lui demanda :
- Dis-moi Tanguy, ça te dirait de sortir un peu ?
Ce n'était pas le cheval que Tina lui avait attribué, mais Winter Queen était assez dure de la feuille, et l'étalon ne semblait pas avoir de propriétaire pour le moment. Et puis, une petite promenade ne lui ferait pas de mal !
Avec ses mains, elle lui montra la forêt qui longeait le ranch, et mima une promenade. Ok, c'était peut-être une piètre imitation, mais elle essayait de se faire comprendre, et voulais savoir si Tanguy était d'accord avant de partir sur les chemins de promenade. Elle lui décrit brièvement comment était le chemin, les arbres qui s'y trouvaient, et les animaux qu'ils pouvaient éventuellement rencontrer, lui parlant comme s'il était, lui aussi, un être humain capable de comprendre ce qu'elle disait. Elle aimait bien parler aux chevaux d'égal à égal, ils ne sont pas si "bêtes" que certains le disent, et face aux chevaux, elle avait plus l'impression d'être en face d'un être dotée de pensée, qu'un animal froid et incompréhensif.
Ayant finit sa description de la peut-être balade à venir, elle lui demanda de nouveau :
- Alors, ça te tente ?
Sa main monta jusqu'entre les oreilles de l'étalon, et elle ébouriffa le toupet du selle français.

» Tanguy de Montflix