Arrivée mouvementée

Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 20/03/2011

L'étalon se tenait droit, dans le camion, couvert de sa couverture rouge, son licol de cuir sur la tête et les quatres membres enroulés dans des bandes de repos pour eviter qu'ils ne gonflent. Le camion roulait depuis plusieurs heures maintenant et le gris commencait a s'impatienter. Il tapa du pied et comme si on l'avait écouté le camion se stoppa. Rapidement, on entendit des claquements de portes, des vois à l'exterieur. Personne ne semblait vouloir descendre l'étalon, et quand enfin la rampe fut baissée, l'étalon cabré fit céder la longe. Il était encore bloqué dans le camion et s'énervait, bougeant dans tout les sens on pouvait voir le van bougeait legerement de gauche a droite et entendre le claquement des fers sur le sol. Une femme détacha la barre qui coincait le cheval dans le camion. Celui ci descendit immédiatement du vehicule. Il s'arreta face à la cour. De nombreux cavaliers étaient là, le gris completement perdu ne savait que faire. Avant qu'il n'eut le temps de bouger la femme rattacha une longe sur le licol. Hephaïstos recula brutalement, enmenant la femme avec lui vers l'arrière. Il suait completement sous sa polaire et rien ne semblait le calmer. La blondinette qui le tenit lui murmurait des mots doux, le cheval finit par se calmer et resta en place pendant quelques minutes. Il entendit plus loin des chevaux hennire. Il leurs repondit. La petite blonde profita de ce moment de calme pour mener le cheval vers les écuries. Sur le passage de l'étalon les différents cavaliers s'écartaient. Il fallait le dire, avec sa robe perlée de sueur, ses oreilles couchées et la tête bien haute, le gris du haut de ses 171 centimètres était imposant.

Je savais que mon père avait un faible pour les chevaux de sang chaud mais moi non merci. Et pourtant, c'était moi qu'il avait chargé de s'occuper du nouvel étalon du ranch. Un petit gris pommelé apparemment. Je voulais d'abord l'observer mais rien qu'en lisant sa fiche d'identité, je savais déjà comment il réagirait : il s'énerverait à la sortie du van, se cabrerai et, s'il était fort, pèterai un truc dans le van. Mon père avait eu comme argument que je le "calmerai" mais moi je crois que ce genre d'étalons sont bons pour les gens qui aiment les chevaux hyper sensibles. Et moi, j'étais plutôt du genre pépère avec du punch. Enfin bon, au moins son nom était magnifique, ce qui changeait de la plupart des chevaux "étrangers" qu'on accueillait ici. Héphaïstos. Passionnée pour les civilisations anciennes et aussi disparue, je ne doutais pas un instant en me disant que si ce cheval était aussi important que la divinité qu'il représentait, tout allait être en coups de foudres ... (nldr : Héphaïstos a forgé les éclairs de Zeus). Je me tenais dans ma chambre quand il arriva, d'après l'agitation qui s'y passait, je devinais aussitôt que mon jugement était bon. je décidai de descendre pour m'en acquérir moi-même. Elena, une amie du ranch, s'était portée volontaire pour le sortir, elle avait eu du mal à le maitriser au départ mais il se calma enfin un peu. je restais bien en retrait pendant tout se temps, étudiant l'attitude de l'étalon. Je devais avouer qu'il était magnifique mais son caractère laissait à désirer. On était dans un ranch, pas dans une écurie de course ici! Je suivis Elena et mon nouveau pensionnaire jusqu'à son box où elle le lâcha.

"Chaud le p'tit gris, me dit-elle.
-Ouais je vois ça... Je me demande parfois où mon père a sa tête...
-Il doit surement penser à quelque chose, sinon il ne l'aurait pas acheté.
-Tu as raison", admettai-je.

Mon père devait surement avoir une belle idée derrière la tête pour me l'avoir confié à moi. je m'approchai du box d'Héphaïstos et l'observait du coin de l'oeil sans me manifester. Il avait surement senti ma présence mais je ne bougeai pas, je sifflai juste un ancien chant Kiowa qui normalement avait don de calmer les chevaux...

(T'inquiètes pas si Jenny a des préjugés sur Héphaïstos, j'aimerai que tu la fasses changer d'avis ^^ Pas maintenant bien sur mais au fil des réponses.)

Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 20/03/2011

[ je comprend, Hephaïstos va la faire craquer, elle resistera pas Razz

]

L'étalon suivit la jeune femme jusqu'au batiment. Une allée s'ouvrit devant lui, une allée en dure, avec des boxes de chaques cotés. Il trottinait aux cotés de la cavalière et remarqua qu'une autre jeune femme les suivait. Les sabots du cheval claquaient sur le sol, sous le rythme de son petit trot. Une très belle allure en fait, un petit trot aèrien, la tête haute, le gris savait se faire remarquer. La fille le fit rentrer dans un box, un bel espace avec de la paille fraiche et du foin dans un coin. Elle enleva la longe du licol mais lui laisse celui-ci. Bonne idée, le gris serait surement difficile a rattraper sans cela. Elle sortit et referma la porte, restant dans l'allée avec la seconde femme qui avait approché. Hephaïstos resta au milieu de son box. L'encolure redressée, il fouettait l'air de sa queue. Il faisait chaud et les protections qu'il avait sur lui n'aidait rien. Il entendit alors un son qui attira son oreil. Il pointa les oreilles en direction de la brune et tendit legerement l'encolure. Il était plutot attirant avec ses ladres autour des yeux et des naseaux, mais il fallait l'avouer, son caractère n'attirait pas vraiment. Il fit alors un pas vers l'avant, s'approchant de la porte. Il fouetta de nouveau l'air de sa queue et finit par se secouer completement. Il observait la jeune femme, plutot intriguante.

Owiiiiii ^^ :Cheval2: ]

L'étalon semblait encore un peu énervé mais il s'approcha quand même de la porte du box. Jenny le trouva mignon mais remarqua alors que les protections de transports étaient encore sur lui. Par une chaleur pareille, il était essentiel qu'il les enlève avant qu'il attrape un coup de chauffe. Déjà qu'il faisait partie de ce genre de chevaux à sang chaud, si en plus la température venait s'ajouter il allait finir carboniser.

"Ben vieux, tu vas crever de chaud avec ça, je vais te l'enlever...Il faut juste pas que tu bouges, tu promets? Bien sur que non tu ne peux rien promettre tu ne parles pas... Enfin j'espère que tu m'as comprise. "

J'ouvris la porte du box et, tout en faisant bien attention, je m'avançais vers Héphaïstos, une main tendue vers ses naseaux en guise de présentation. Ce genre de chevaux étaient bien sensibles, c'est pourquoi j'y plus doucement que je n'y serais allée avec un cheval de ranch. Les chevaux de ranch avaient l'habitude d'une approche rapide, voir parfois bruyante.

"T'inquiètes pas mon beau, je t'enlève ça et j'te laisse un peu tranquille, histoire que tu prennes tes repères dans le ranch hein..."

Je tentais de m'approcher de son poitrail pour lui défaire la couverture voir la lui enlever. Pourvu qu'il ne soit pas énervé et ne se cabre pas. Néanmoins, je devais lui enlever ces trucs qui le gênaient. J'étais assez stressée car je ne m'étais jamais retrouvée face à ce genre de chevaux, que je considérais comme dangereux tout comme mon père. Héphaïstos devait l'avoir ressenti...

Nombre de messages : 15 Date d'inscription : 20/03/2011

*Je ne suis pas un monstre*

L'étalon semblait assez calme par rapport à ce que j'avais jugé la jeune indienne au premier abord. Il était même sociable car il baissa doucement la tête quand j'entrai dans le box. Quelque part je sentis mes nerfs se dénouer et je me détendis un peu tout en restant cependant sur mes gardes. J'avançais mes mains vers la couverture que je touchais du bout des doigts. Je défis la première sangle sans qu'il ne bouge. Bon c'était plutôt bon signe non? Il tourna alors un peu autour de moi. Je tentais de le suivre tout en défaisant la deuxième sangle du poitrail. Je ne voulais pas lui attraper le licol, j'aimais quand les chevaux étaient libres de leurs gestes. Sauf en cas de grande nécessité. Et s'il continuait à tourner comme ça ça allait en devenir une. Je sentis mes nerfs se recontracter alors que j'attaquai me flan. En deux coups de main habiles, j'avais défaits les sangles. Il ne me restait plus que les deux autres autour des jambes. Et celles là, je sentais que ça allait être une autre paire de manches... Déjà que j'avais eu du mal à rester calme et rapide jusque là....

"Calme toi Héphaïstos..."

Le suppliai-je. J'espérai vivement qu'il m'écoute. Pourquoi avait-il fallu que mon père me le confie. je sentais que ça allait être une petite partie de plaisir...