Patience, tout vient à point à qui sait attendre.

Cela ne l'étonnait pas de voir l'étalon hésitant, elle eut rapidement sa petite idée sur la question. Le licol semblait être quelque chose d'inconfortable pour lui, c'est pour cela qu'elle devait lui montrer que c'était finalement un confort. Mais avant tout, Célia demanda aux palefreniers de partir et rassura les hommes en leur disant qu'elle s'occupait de tout. Ils finirent par partir, maintenant ils étaient que tous les deux. Célia avait commencé sa marche, mais l'étalon avait fait quelques pas, mais c'était ensuite arrêté. Elle allait devoir y aller avec douceur, car il avait confiance en elle, mais c'était encore un fin fil qui pouvait à tout moment cassé et brisé ce lien. Puisque l'étalon s'était arrêté et qu'apparemment il n'allait pas vouloir passer. Elle se rapprocha doucement vers lui, lui parlant d'une voix douce et rassurante. Dans la paume de sa main, un bout de carotte, qu'elle lui tendait. Ensuite, lorsque le morceau disparu de sa main, la jeune femme se dirigea vers la barrière ou était posé le licol. Elle l'attrapa puis se tourna doucement, histoire de ne pas l'effrayer davantage.

Dans sa main, le licol et dans l'autre, les bouts de carotte. Là, elle devait trouver un moyen d'y aller tout en douceur. Ce qu'elle trouva de mieux pour rassurer l'étalon, elle s'agenouilla, déposant délicatement le licol sur le sable. Elle se releva toujours avec délicatesse, sans effrayé l'étalon. Après avoir déposé le licol, elle s'approcha doucement de SilverWing, tendant sa main avec un bout de carotte dans la paume.

- Je vais essayer de te faire perdre cette crainte.

Lorsque je m'étais arrêté, l'humaine en avait fait de même pour se retourner vers moi. Malgré mon refus de passer devant le licol et de longer la barrière, la jeune femme continua de parler avec sa voix douce et rassurante, d'autres m'aurais punis et frapper et utiliser la force pour que je leur obéisse. La cavalière se rapprocha doucement de moi et délicatement ouvrit devant moi sa paume avec un morceau de carotte, j'hésitai à prendre la friandise cherchant un piège derrière. Mais l'envie de le prendre fut la plus forte, alors délicatement je m'emparai de la carotte et je la mangeais avec délice. J'observa la jeune femme retourner vers la barrière et se saisir de licol. Par réflexe je coucha mes oreilles et frappa de mon antérieur le sable faisant voler la poussière. Ses gestes étaient fait avec douceur et délicatesse, à nouveau elle se tourna pour me faire face.

Je n'avais d'yeux que pour sa main où était le licol, je la regarda s'agenouiller et déposer le bout de corde qui était le licol sur le sol et elle se releva en douceur. L'humaine s'approcha à nouveau de moi, je fis un pas vers elle toujours les oreilles couchés, et mon regard menaçant envers le licol. La jeune femme me tendit sa main et m'offrit un nouveau morceau de carotte, je souffla bruyamment par mes naseaux, je détourna la tête refusant de prendre le morceau de carotte, malgré que j'adorais ça. Celle qui se disait ma propriétaire me parla me disant qu'elle allais essayer de me faire oublier ma "crainte". Je la regarda et la fixa avec mon regard sombre.

* Ouais, ouais. Essaye toujours! *

Célia ne se laissait pas impressionner, ni baissa les bras. Mais elle pu comprendre davantage ce que ressentait l'équidé. Quand, elle avait le licol en pleine main, elle pu entendre un coup sur le sable. Elle eut le temps de voir l'étalon dans son geste, mmm, effectivement, ce licol lui posait un sacré problème. Célia aurait pu prendre la route de la force, mais à quoi bon ? L'étalon ne ferait pas mieux et ce serait trop facile, autant que l'étalon aille vers le licol pour voir qu'avec elle, il ne lui arrivait rien. Elle doutait fortement sur la confiance mutuelle qu'elle entretenait avec SilverWing. Mais elle ne se laissa pas surmonter par ses émotions, de toute façon elle n'avait aucune raison. Elle s'approchait de l'étalon, dans la paume de sa main un bout de carotte que l'étalon refusa. Elle pu remarquer que l'étalon semblait fixé sur ce licol. Elle se voulait rassurante vis à vis de lui, pour qu'il perde cette crainte. Célia imaginait ce qu'avait vécu l'étalon car elle aussi, aurait pu arriver à ce point.

Elle s'approcha tout de même de l'étalon, refermant ses mains et emprisonnant la carotte à l'intérieur. Les bras le long du corps, elle s'approcha de l'étalon, elle lui murmurait quelques mots doux, histoire qu'il ne soit pas surpris et aussi pour le rassurer.

- Doucement, bonhomme. Je commence à comprendre ce que tu as avec ce licol.

C'était à la fois frustrant de voir ce genre de situation mais à la fois très intéressante, car elle allait aider un autre cheval et elle était impatiente de travailler avec lui pour en faire son partenaire. Elle se disait que si déjà le licol le traumatisé, elle découvrirait bien d'autres choses que l'étalon aurait du mal à faire confiance. Elle aurait pu douter sur l'achat de SilverWing, mais c'était lui et pas un autre.

J'alternais mon regard entre la cavalière, la carotte et le licol, mais l'humaine voyant mon refus referma sa main sur le bout de friandise. Cela m'était égal tant que l'on ne mettait pas se fichu licol sur ma tête, en plus je détestait les voyages. Je remarqua les bras de la jeune femme le long de son corps, elle faisait preuve d'une patience que je n'avais encore jamais vu avec les humains. Peut-être devais je faire un effort pour elle, car même si elle ne désespérait pas, elle faisait de son mieux et elle utilisait uniquement la douceur sur moi. A l'inverse moi je la faisais tourner en bourrique en faisant mes caprices. Mais je connais aussi la ruse des hommes, donc je mélangeais la confiance avec la méfiance, la douceur avec la crainte. Célia me murmura des paroles douces comme elle le faisait depuis le début.

Pour lui montrer que je comprenais ce qu'elle me disait, je tendit mon encolure pour venir effleurer du bout de mes lèvres sa main, puis frotter ma tête contre son coeur. Je dressa mes oreilles, j'entendais battre son coeur, c'était étrange comme sensation car c'était la première personne avec qui j'adorais être en contact. Je me rendais compte qu'elle me respectait alors que moi j'avais du mal à la respecter comme elle était. Je savais qu'elle se doutait que j'avais eu de mauvaises expériences avec les licols et bien d'autres choses encore mais cela elle l'ignorait. Après une courte seconde je me détourna d'elle et accepta d'aller observer ce licol. Mais je l'obligerais à le laisser sur le sol pour être sur qu'elle ne l'utilise pas sur moi.


(Pardon c'est un petit peu court mais j'ai une panne d'inspi en ce moment )

[ c'est pas mal ]

Célia réfléchissait à un plan B, si jamais elle arrivait à mettre le licol à l'étalon, elle ne le ferait pas voyager dans le van du proprio. Le Ranch n'étant qu'à quelques kilomètres du corral, elle pouvait balader avec SilverWing à ses côtés, c'était pas un problème. Bien au contraire, elle reviendrait chercher son pick-up le lendemain. Célia aurait tout le temps de s'en occuper au Ranch, le plus important maintenant c'est qu'il accepte le licol car le corral devait se libérer pour d'autres chevaux, mais Célia prendrait son temps. Célia continuait à lui murmurer des mots doux, même si pour certaines personnes cela n'a aucune importance pour le cheval et elle, oui. Mais ce qui la rassura c'est lorsque l'étalon vint à son contact, car en elle, elle avait cette crainte de perdre sa confiance. Mais, il lui montra bien le contraire.

Il se frotta contre son coeur, ses vêtements, elle s'en fichait, le plus important était ce moment qu'elle passait. Elle était comme sur un nuage, Célia était calme, elle en profita pour tendre sa main et la poser délicatement contre la ganache de l'étalon. Ce contact avec la peau de l'équidé, la réjouissait toujours autant. Mais ensuite il se décolla d'elle, il se déplaça en direction du licol, comme si durant cette absence il savait ce qu'elle attendait de lui. Il était prêt du licol, Célia afficha un sourire sur ses lèvres. Elle lui parla, pour le rassurer, et ensuite, elle s'approcha toujours en lui parlant. Si elle avait du le taper, elle l'aurait fait et depuis le début, mais elle n'y voyait aucun avantage. D'ailleurs, elle pouvait voir ce que cela avait donné sur SilverWing.

En faite, elle se fichait du transport, elle voulait au moins qu'il porte le licol et qu'ils partent ensemble sur des chemins. Apprendre à se faire confiance et apprendre davantage sur l'un comme sur l'autre. Mais elle s'approchait doucement, elle tendit le bras, les doigts s'ouvrit pour faire apparaitre le bout de carotte dans sa paume.

- Tiens, bonhomme c'est bien.

Elle faisait tout de même attention, qu'il n'ai pas un geste brusque envers elle, mais elle ne pensait pas à ça surtout venant de lui.

Je restais immobile, bientôt je put sentir le doux contact de sa main sur ma joue, comme dans ses paroles elle était douce dans le contact qu'elle m'offrait. Je n'avais jamais fait cela avec aucun humain de toute ma vie. En même temps on ne m'avait jamais aussi bien traité qu'aujourd'hui. Encore et toujours elle me parlait de cette voix douce et rassurante. Je savais très bien ce qu'elle attendais de moi, mais je n'aimais pas tous ces liens matériels avec l'homme, lorsqu'on me respecte je peux faire tous ce qu'on me demande. Les humains parler de respect, mais j'ai vu au cours de mes expériences qu'ils ne sont même pas respectueux entre eux. Pourtant la confiance, lien invisible que certains avec un coeur doux et respectueux parviennent à toucher.

Je la sentais s'approcher de moi, je l'entendais venir près de moi. Je tourna vers elle mes fines oreilles, les déplaçant en suivants chacun des mouvements de Célia. Elle continuait sa douce approche lente et pleine de grâce. Lorsqu'elle fut près de ma tête, elle ouvrit à nouveau sa main laissant apparaître une nouvelle fois le morceau de carotte. Cette fois je souffla bruyamment laissant mon souffle chaud venir caresser la main de la jeune femme, puis du bout de mes lèvres j'attrapai la gourmandise que j'avalai. je savais qu'elle surveillait le moindre de mes gestes, redoutant des gestes brusques de ma part, mais je n'était pas dangereux pour les Hommes, ceux ci l'avaient juste dit après m'avoir traumatiser. Je n'avais fait que me défendre de la violence des Hommes.

Je posa sur la jeune femme mon regard, j'attendais patiemment une réaction de la cavalière. Je leva mon antérieur et donna un coup de sabot sur le sable et en grattant le sol je ramena vers moi le licol qu'elle tenait tant à me passer. Je pointa vers l'humaine mes oreilles grises.

*Bon alors, qu'attends tu de moi?*

[ On a dépassé le nombre de pages ^^ ]

Lorsqu'elle s'approcha de l'étalon en lui offrant un bout de carotte, celui ci l'accepta. Célia avait cacher son sourire mais maintenant, il ré-apparaissait suite à ce qu'il venait de se passer. Célia pouvait comprendre que l'étalon avait une certaine méfiance en l'humaine mais il n'avait pas de raison valable de s'en méfier. Célia avait beaucoup apprit sur elle même et sur une autre façon de voir les choses. Cela aurait été avant, Célia aurait perdu patience et aurait utiliser la force mais elle se rendait bien compte que la douceur était plus facile et plus rapide. Elle était au niveau de l'épaule de l'étalon, sa main posait sur son encolure, elle lui faisait de petite caresse, car c'était un gros effort pour lui de s'approcher du licol. Elle observait le licol et l'étalon, Célia était prête à le ramasser mais l'étalon en fit tout autre.

L'étalon gratta le sol et en passant, il avança le licol vers lui. Etait ce une demande ? Etait il prêt à l'accepter ?

- Laisse moi faire. Je ne te ferais aucun mal.

Elle lui donna une dernière caresse, puis elle se baissa doucement, elle attrapa le licol dans sa main, puis elle se redressa normalement avec le licol dans les mains, ce qui fallait avouer c'est qu'il fit un léger bruit. Mais elle parlait à l'étalon pour le rassurer. Elle attrapa la têtière et la défait de sa boucle. Elle n'allait pas brusquer l'étalon, elle lui présenta seulement.

Je remarquai ce que les hommes appelle sourire sur le visage de l'humaine, je pouvais sentir un lien étrange entre elle et moi. Un fil invisible s'était surement établi, puisque je n'avais plus vraiment de crainte en sa présence, je savais ce qu'elle voulait de moi, et Célia n'utilisait que la douceur avec moi. En plus, ce qui était vraiment formidable c'est qu'elle était à mon écoute, elle écoutait, et tentait ensuite de me comprendre. Elle n'a pas fait ce que tous les autres aurait fait me juger sur ce qu'il voit, non la jeune femme avait lu en moi et avait compris ce que j'étais réellement. Je suppose que son sourire était du fait que je venais de prendre le morceau de carotte dans sa main. Je savais qu'elle était près de mon épaule, sa main douce était en contact avec mon encolure, je pouvais sentir sa main glisser sur ma robe grise. Je jetais un coup d'œil à la cavalière puis un au licol, et Célia en faisait de même.

Elle avait voulue ramasser le licol, mais je fus plus rapide, normal je suis un cheval. Le licol s'était alors retrouver près de mes pieds. La jeune femme me rassura de ses douces paroles, que j'adorais écouter même si je n'en comprenais pas forcément les mots, seul l'intonation étais pour moi une satisfaction. Grâce à cette voix douce et rassurante, je me doutais que je n'avais rien à craindre de ma propriétaire. Elle me fit cadeau d'une dernière caresse, avant de se baisser pour prendre le licol au sol. Je surveillais avec attention le moindre geste, je n'avais pas envie de l'avoir sur la tête, j'aurais préférés fuir face à cet objet diabolique, mais la voix rassurante me rassurais, je lui faisais confiance, parce qu'elle m’avait promis. Je l’observai défaire la têtière, mais à ma grande surprise elle se contenta de me présenter le licol. Je le humai puis, sans résistance je l’effleurai du bout de mon nez, avant de passer mon museau dans la muserolle. J'attendis patiemment qu'elle termine ce qu'elle devait faire.

Quand elle proposa le licol à l'étalon, elle n'était pas sur que celui ci l'accepte, mais qui ne tente rien, n'a rien. Alors lorsqu'elle lui tendit, SilverWing l'huma, c'était déjà un bon début, cela voulait dire qu'elle lui faisait confiance car il pouvait très bien fuir et ne plus jamais se laisser faire. Cela ouvrit les yeux de Célia qui comprit qu'un lien étrange s'était formé entre eux, elle avait déjà hâte de travailler avec son compagnon. Elle se devait de l'écouter et de communiquer à la façon de l'équidé.

Une fois que l'étalon avait finit d'humer le licol, il attendait, il avait déjà les naseaux de passer. Célia affichait maintenant un sourire éclatant, mais elle continuait à parler à Silver, il y avait une pointe de joie dans sa voix. Mais elle passa sur la tête de l'étalon le licol, elle passa la têtière derrière les oreilles puis elle passa devant l'étalon et passa la lanière en cuir dans sa boucle. Elle avait été douce, rassurante et patiente. Une fois le licol passé sur la tête de l'étalon, elle lui proposa deux bouts de carotte. Puis de sa main libre, elle lui caressa l'encolure, puis tout à coup, elle colla sa tête contre l'encolure de l'étalon et lui fit un doux bisou sur celle ci. Puis elle laissa sa tête posait et elle le caressait.

- C'est bien SilverWing.

Je pouvais voir le visage de ma jeune humaine s'illuminer devant la violence que je venais de faire juste pour elle. Et pouvez me croire je ne l'aurais pas fais avec n'importe qui, déjà accepter de suivre un humain et de manger des gourmandises qu'il m'offrait dans sa main, avais été une première pour moi. Pourtant je l'entendais toujours me parler de sa douce voix rassurante, et j'avoue que j'aimais l'entendre cette voix, elle me rassurait m'enlevais mes craintes. En bref ... elle m'apaisais. Mais l'intonation de sa voix avait un brin changé, il y avait une certaine fierté et une joie que je ne pouvais décrire, mais je la ressentais moi aussi dans mon âme cette joie qui se dégageait.

Je sentis le licol glissé sur ma robe remontant jusqu'à mes oreilles, je sentis la têtière passer derrière mes oreilles. Réflexe ou peut-être seulement mon instinct, je coucha légèrement mes oreilles sur ma nuque, au contact de la têtière. J'observa Célia passer la lanière dans sa boucle, et voilà je me retrouvais avec se fichue licol sur la tête, malgré que je l'eus bien voulus. Une fois se maudit licol attaché sur ma tête avec une infinie douceur, elle m'offrit deux bouts de carotte que j'accepta bien volontiers et avec une joie immense. Je me délecta de cette superbe friandise, la savourant avec un plaisir inimaginable. Il y avait au moins un peu de réconfort à avoir passé le licol. Je sentis sa main libre caresser mon encolure, puis je ressentis le contact de sa tête contre ma douce encolure, elle y déposa un doux bisou. Puis elle garda sa tête posée contre mon encolure grise tout en m'offrant des caresses et me complimentant. Je la laissa faire, restant immobile dans ce corral, mais non pas que je n'appréciait ce délicieux moment je lâcha un long soupir qui en disait long.

*Bon tu vas pas coucher là? Tu m'emmène avec toi, hein?*

Toute cette rencontre prouvait bien qu'il n'y avait pas besoin de la force pour obtenir quelque chose. Célia avait prit le temps c'était sûrement le problème des hommes maintenant. Il ne prenait plus la peine d'écouter leur monture. Célia était heureuse de cette coopération, car oui, on pouvait appeler ça de la coopération et d'ailleurs elle avait de grand projet avec cet étalon. Allez loin dans son éducation, tout en restant douce avec lui, mais elle resterait tout de même ferme. Il était à présent temps pour eux de quitter le corral. Elle l'emmènerait au Ranch à pied,car cela ferait trop de chose pour l'étalon, elle décolla sa tête de l'encolure de sa monture. Puis elle attrapa la longe qui était resté au sol, elle l'accrocha délicatement de l'anneau du licol. Elle caressa le chanfrein de l'étalon et l'invita à la suivre. Mais elle ne tira en aucun cas sur la longe, elle se mit à marcher, puis invita l'étalon à la suivre en lui parlant, la longe lâche.

- Allez viens, on y va.

Elle se dirigeait vers la sortie du corral, c'était partit pour une petite heure de balade, même moi mais en compagnie de SilverWing, elle ferait le tour du monde. Ce cheval, elle l'aimait autant que celui qui était resté chez ses parents, elle l'aimait comme jamais elle n'aurait aimé, elle savait qu'avec lui, elle partait sur de bonnes bases. Et surtout, c'était son cheval.

Je restais là immobile, Célia sa tête reposant sur mon encolure, je n'osais pas bouger de peur de déranger ma propriétaire. Mais je commençais à m'ennuyer là à attendre que le temps passe. Ma jeune humaine semblait revivre ce qui venait de se passer, mais elle se décolla de moi, je perdis alors ce doux contact avec elle. Je tourna légèrement ma tête pour la regarder, mes yeux semblaient lui demander ce qu'on allait faire maintenant. Je la regarda prendre une longe, je ne bougea pas, mais je coucha mes oreilles sur ma nuque et releva ma tête, je la sentis accroché avec délicatesse la longe alors je baissa de nouveau ma tête, et redressa légèrement mes oreilles. Je retrouva alors le doux contact de ses mains ce qui eu pour effet de me détendre, je pointa alors mes oreilles vers elle. J'attendais le signal ce qu'elle fit rapidement elle m'invitait à la suivre.

Elle me demandais avec douceur de la suivre sans pour autant me faire violence, elle laissa la longe détendue, patientant que je daigne la suivre. Ce que je fis avec d'abord un pas hésitant puis avec joie. Elle se mit en marche et je me mit sur ses traces, tentant de renifler la poche où avait été mis les carottes, car je sentais encore leur odeur. Elle me dit qu'on y allait. Je soupira de contentement.

*Enfin je quitte cette prison.*

Je la suivie vers la sortie, j'étais heureux de sortir, puis je chercha le camion qu'elle avait évoqué avec le directeur un peu plus tôt. Mais je ne vis rien, alors je la suivie ne sachant pas vraiment où elle m'entrainait mais je m'en fichais tant qu'elle était là tout près de moi.

[Je rép et je lock]

Célia était heureuse de s'être trouver un cheval plutôt intéressant. Elle n'avait pas eu besoin de tirer sur la longe, d'ailleurs ce n'était pas son but. Mais il avançait suivant les pas de Célia, puis elle sentit un souffle chaud près de sa poche, là ou elle avait mit les carottes. Elle trifouilla sa poche et en trouva un dernier bout de carotte. Elle le sortit de sa poche et l'offrit à l'étalon, il le méritait. Elle arriva devant la porte du corral qu'il ouvrit, elle fit un pas dehors et laissa l'étalon la suivre. Le camion n'était pas là, car elle avait repéré un chemin qu'elle prendrait avec l'étalon, ça leur permettait de partager un moment entre eux, et observer le paysage.

Une grande histoire allait commencé et Célia le savait.