Quelle est la réelle signication de Montagne ? [PV Cloud]

Le troupeau, dans un souci de "non-sédentarisation" (oui, "nomadicité" n'existe pas), était constamment en mouvement. Surement un peu trop sur de soi, le groupe s'était à présent aventuré en montagne. Mais c'était pas vraiment aussi facile que ça. Alors là, pour se la raconter et dire "Ouais, c'est que de la cagnotte, on va la traverser en même pas une journée", il y avait du monde ! Mais pour rattraper au trot quand le reste du troupeau était en avance, c'était une toute autre histoire ! Z'ai mal, z'ai faim, z'ai froid, gnagnagna, ouuuh, tout ça exaspérait notre Aramis ! Elle, endurante et energique, tenait plutôt bien la route pour une jument. Encore que, elle était plutôt contente lorsque l'un deux réclamait une pause, sans toutefois le montrer, trop fière pour l'admettre !

Le troupeau s'était donc arrêté une fois de plus. L'endroit était relativement à l'abri du vent, c'était un choix judicieux ... Pendant que les autres profitait de ce petit repos amplement mérité, Aramis s'isola du reste du groupe. Elle quitta les autres discrètement, s'eclipsa sans un bruit. Elle avait besoin de calme. Entre Cloud, Dream et Cavallo Nero, ont peut dire que la testosterone était au rendez vous. Et c'était pire en cette période de chaleur, leur virilité ne s'affirmait que bien plus. Et comme Aramis était jusqu'ici la seule jument du groupe, elle était toute seule à supporter ça. Enfin en même temps, ça fait plaisir d'être le centre d'interêt de tous les étalons environnants. C'était assez comique de voir tous ces petits regards, se voulant discrets, sur son popotin. Quoique ça devenait vite pompant.

Brefouille, revenons à notre récit. Elle s'écarta donc du reste du troupeau, pour chercher un endroit un peu plus calme. Elle savait que ce ne serait surement pas de l'avis de son meneur, qui viendrait surement vite fait la rapatrier vers le groupe, mais le temps qu'il, d'un s'aperçoive de son escapade, et de deux, qu'il la trouve, ça lui laissait un peu de répis.

Répis determiné par cette simple opération :
Temps de réaction + Temps de recherche = Temps de tranquillité
83 secondes + 197 secondes = 280 secondes = 4 minutes et 40 secondes

Waouh.

Elle fit un bref tour du coin, afin de trouver celui qui aurait l'honneur de l'accueillir pendant ces un peu plus de 4 minutes. Un petit espace plat d'environ 14 mètres carré, entouré par le vide d'un coté, par une pente abrute de l'autre, et par une espèce de pin la camouflant des autres chevaux du troupeau, lui suffit. Il méritait bien la première place du sondage "Où se cacher ?" de "Jument actuelle" !

Attendant patiemment les réprimandes de Cloud (qui, c'est bien connu, est un vrai tyran, surtout avec la seule jument de son troupeau, ha ha ha Rolling Eyes

), elle observait les lieux que Dame nature lui offrait.

[désolé pour le "Jument actuelle", fallait que ça sorte *sors*]

Les chevaux sauvages avaient pu profité de la bonne herbe du printemps, la toute première herbe de l'année, celle qui est juteuse et très grasse. Car la saison des chaleurs ayant commencé, les juments avaient besoin cette herbe. La journée s'annonçait plutôt chaude, et les terres se faisaient rare en herbe, ce qui était normal. De nombreux chevaux sauvages venaient y paitre. Cloud avait fait comprendre très clairement à sa troupe, qu'il était temps de changer d'endroit. Alors, c'est en début de mâtiné, que le troupeau prit la route pour changer d'endroit et ainsi découvrir de nouveaux paysage. Ils se dirigèrent alors vers le Sud, et au Sud de l’Oklahoma, il se trouvait une montagne a franchir et après des hectares et des hectares d'herbes bien fraiche. Les chevaux faisaient petit face à cet immense tas de cailloux soudaient entre eux. L'étalon palomino étant le dominant de son troupeau, malgré deux autres étalons, il prit la première position, permettant ainsi aux autres de lui suivre parmi ses montées. Dur, dur de gravir pour certains, mais pour Cloud qui avait des membres robustes et l'habitude des terrains variés.

Mais les autres ayant du mal à suivre, Cloud décida donc, de faire une pause pour laisser les autres s'en remettre. Une fois l'arrêt fais, Cloud fit le tour de l'endroit, rien en vue qui pourrait attaquer tel un prédateur rôdant par là. Par contre, la vue était plus que sublime, car de là ou ils étaient perchés, Cloud pu apercevoir les hectares d'herbes tant attendu. Pendant tout ce voyage, il avait gardé un oeil sur la seule jument qui avait intégré le troupeau, Aramis. Et voyant que les autres étalons avaient des vues sur elle, l'étalon s'imposa. D'ailleurs, celle ci en overdose d'étalon, finit par s'éloigner du troupeau un instant. Un moment seule sûrement ? Mais Cloud prenait soin de son troupeau et laissa les deux étalons seuls, eux ils se débrouilleraient bien tout seul. Cloud suivit les pas de la jument grise, le seul arbre présent sur cette montagne, elle s'y installa. L'étalon palomino s'approcha de l'arbre, avec un oeil protecteur, il surveillait la jument.

- Aramis, ca va ?

3 minutes 14, 15, 16, 17, 18 ...
Le meneur sugrit tout d'un coup d'à coté de l'arbre, et rejoins Aramis.

- Aramis, ca va ?

Devant sa soudaine approche, la jument ouvrit grand les yeux. Elle avait drolement surestimé son temps à l'écart ! Cloud était arrivé plus d'une minute en avance. *Wouah* Bon, au moins, ça l'assurait d'une chose, si un prédateur de passage avait un jour envie de faire d'Aramis son repas, elle ne resterait pas longtemps seule devant. Aaah, douce et infecte odeur de protection ! Mais à quoi cela correspond vraiment me dira-t-on ? Facile. Imagine la chance de savoir qu'une longue vie t'attend surement. Que tu seras éloignée de tous dangers pendant longtemps. Et que quelqu'un devra les affronter à ta place à toi, et surtout pour toi. C'est bon ? Voilà le coté positif. Première étape validée. Maintenant, imagine toi le jour où le protecteur (suprême !) disparait. Et là, tu sens ton petit estomac qui se contracte, tes pupilles qui s'humidifient ? Ouais. Seconde étape validée. Maintenant, essaye d'assembler les deux, et tu comprendras pourquoi cette odeur et agréable et detestable à la fois. Beaucoup de monde, comme Aramis, aiment être protégés, mais pas aux dépens de la vie de quelqu'un d'autre. Dure loi de la nature, ça risque de rester comme ça pendant longtemps encore ...

- Huum. Peut-être bien que oui, peut-être bien que non, dit-elle en restant mystérieuse, et en esquissant un petit sourire.

C'était à la fois l'expression favorite de la grise, mais aussi un magnifique tour de passe-passe emplit de sous entendus. "Peut-être bien que oui, peut-être bien que non", c'est génial comme phrase ! ça te sauve dans n'importe qu'elle situation, ça t'épargne une mauvaise réponse. Mais elle reprit :

- Non ça va pas.

Clair, net, précis. Quatres mots (sur un piano ♪) qui en expriment des centaines. *Je ne me suis pas éloignée pour jouer de la clarinette. En plus, j'ai même pas de doigts, et aucune notion de solfège. Et puis pas de clarinette non plus.*
Elle s'approcha de l'étalon, et plaqua son front contre l'épaule de Cloud. Il fallait qu'il se rassure, ce n'était pas de sa faute. Ni vraiment de la faute de personne en fait. Juste la succession des évenements, les nerfs, la fatigue. Une terrible addition, pour un resultat atrôce. Une goutte, deux gouttes, trois gouttes ... Cent et une gouttes. Dans un vase qui ne peut en contenir que cent. La loi de la gravité est bien faite, l'eau déborde, le coeur lache, Aramis aussi. Dans ce genre de situation, tu as envie d'une petite pause, d'un petit remontant. A chacun le sien, celui de la grise, c'est la solitude. Mais, trop polie pour congédier l'étalon, surtout que sa masse musculaire est bien plus élevée que la sienne, elle lui fit juste comprendre que ce n'était pas son jour en lui assenant un petit coup de tête sur l'épaule. Rien de bien méchant, c'est plus symbolique qu'autre chose, même un petit poulain juste né n'en serait pas déséquilibré.

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